mercredi 18 mai 2011

Fichues clés ou la perte trop commune

Parmi les items les plus souvent égarés, outre son gros bon sens et ses moyens, il y a évidemment le portefeuille, la télécommande, le sac à main, les lunettes, les suces de Bébé, le téléphone sans fil. Pas étonnant que les fabricants d'électronique intègrent à leur technologie des boutons de repérage pour les téléphones sans fil égarés !

Sur le siège passager de la voiture? Négligemment sur le comptoir? Au bureau? Sur le bureau? Incognito entre les coussins du divan? Dans une poche de jeans? Ou était-ce la poche intérieure du manteau d'hier? L'objet qui remporte la palme des grands perdus est sans contredit le fameux trousseau de clés !

Étourderie, négligence ou simple humanité, qu'importe, la perte de petits objets est si fréquente
que des entreprises exploitent cette inévitable tendance humaine en proposant à leur clientèle-cible des dispositifs à puces à attacher de manière préventive à l'objet chéri / maudit.

De nombreuses personnes, pieuses ou pas, invoquent Saint-Antoine-de-Padoue, réputé pour être le patron des objets perdus en cas de perte. Je me suis intéressé à ce culte du désespoir mis en pratique avec conviction par plusieurs. On dit que c'est à partir du XVIIe siècle que saint Antoine de Padoue fut invoqué pour retrouver les objets perdus. On sollicita également sa vertu pour recouvrer la santé ou exaucer un vœu. Wikipedia précise que "L'idée de l'invoquer pour retrouver les objets perdus vient du fait qu'un voleur qui lui avait dérobé ses commentaires sur les psaumes se sentit obligé de les lui rendre."

Traditionnellement, l'attribution d'aidant naturel pour objets perdus lui est resté et se perpétue culturellement. Le principe? On perd quelque chose, on "demande" de manière ponctuelle à Saint-Antoine-de-Padoue de nous aider à retrouver ce qui est perdu. Cela fonctionne-t-il réellement? Pour plusieurs, oui. Aurait-on pu invoquer un objet de cuisine ou un saint bidon pour le même résultat? Allons savoir !

Contrairement à d'autres pertes se traduisant comme foncièrement négatives (estime personnelle, membre, temps, contrôle de soi, etc), la perte d'objets personnels, sans les désagréments qui lui sont intrinsèquement liés (remplacement des dits objets), peut davantage apparaître cocasse que négatives en soi.

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